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Qualité de vie au travail JP PRUNIER Interviewé

20 mai 2018

INTERVIEW JP PRUNIER Talk BFC Business  : sources du plaisir au travail, accompagnement du changement d'organisation, RSE, intelligence collective, engagement des salariés de PME, PMI, de collectivités locales...

Bonjour nous sommes le Dimanche 20 mai 2018 et nous allons parler Stress au travail, est ce une réalité dans l’entreprise, la dépression, le burnout, des sujets qui font peur aux chefs d’entreprise jusqu’à ce que eux-mêmes en soit touchés. Alors le paysage professionnel est-il propice à l’épanouissement des collaborateurs, et quand risques il y a, quels sont-ils, quels sont les indicateurs précurseurs, la charge de travail est-elle trop importante dans l’entreprise, la pression de la hiérarchie est-elle parfois responsable  du mal-être des salariés et puis y a-t-il des solutions ?

Allez, pour nous éclairer je reçois ce soir un spécialiste en Ressources Humaines, on va évoquer tous ces sujets, Jean-Philippe PRUNIER est le 74e invité de cette émission.

Bonsoir Jean-Philippe PRUNIER,

Bonsoir Vincent,

Je suis très heureux de vous accueillir sur ce plateau, installez-vous, est-ce que vous êtes heureux au travail ?

Alors c’est amusant Vincent, que vous me posiez cette question car la question du plaisir au travail est centrale, elle l’est aussi chez mes clients qu’ils soient des PME, des Industriels,  des Collectivités Territoriales la question est centrale, et, il faut bien le dire un petit peu oubliée.

Vous êtes gérant de DRH & Associés, vice-président de l’ANDRH de Côte d’Or, et ce soir nous allons parler RH mais plus globalement des problématiques d’entreprises. Mais avant cela Jean-Philippe PRUNIER, votre parcours, qui vous êtes, et depuis quand vous êtes dans les RH ?

Alors moi, je suis depuis toujours, professionnellement dans les RH, je travaillais chez DARTY où j’ai créé la fonction Ressources Humaines pour les Services Après Ventes parisiens, 800 personnes, et puis après  dans un site industriel pharma dans un grand groupe international à côté d’Orléans, et puis après la mission de RH chez Keolis.

 Très jeune vous vouliez faire cela ?

J’ai fait des études de gestion avec une spécialisation Ressources Humaines, c’était mon choix c’est pour cela que j’avais choisi l’IPAG Paris.

Vous êtes donc passés chez Darty, chez Sandoz, chez Keolis, de grandes enseignes, de grandes entreprises, qu’est-ce que vous retenez et vous  avez apporté à ces groupes.

Alors ce que j’ai beaucoup apprécié et que j’ai transposé après et dans le monde des PME et dans le monde des collectivités territoriales, c’est l’accompagnement du changement, c’est clairement pour cela que mon patron me payait, ce n’est pas pour administrer. Donc je ne suis pas un homme de paie, je suis un homme d’accompagnement du changement.    

En 2007 qu’est ce qui s’est passé ? Vous en aviez marre d’être salarié ?

2007, c’est la création du Cabinet. Mais dès 2002, 2003 je me fâche avec mon patron, j’obtiens un chèque et je vais voir ailleurs. Voilà. Et c’est à ce moment-là que j’ai été appelé par un de mes collègues consultants. Il me dit « Je t’ai vu fonctionner en tant que Direction face aux syndicats, vient faire de la santé au travail avec nous ! ». Alors j’ai ressenti cela comme un appel, en disant au fait « pourquoi pas ». Le métier me semble intéressant, de faire de la santé au travail dans les entreprises et les collectivités.

Alors vous avez pris la décision de fonder votre Cabinet, vous êtes à la tête de l’entreprise DRH & Associés, on va en parler dans un instant. Mais vous auriez très bien pu continuer cette carrière de DRH dans d’autres entreprises ?

Oui cela aurait très bien pu se faire, là j’avoue que j’ai pris cela comme un appel, je me suis dit tiens cela peut être la partie la plus intéressante. Alors je n’en ai pas vendu tout de suite, mais aujourd’hui cela pèse pratiquement 30% de mon chiffre d’affaires.

Justement Chiffre d’Affaires, nombre de salariés ?

Le consultant c’est des Chiffres d’Affaires très variables, on est dans du 80 à 100 000 € de chiffre d’affaires chaque année. Des salariés aucun, mais par contre la particularité de mon Cabinet, que j’ai appelé DRH & Associés est de faire intervenir des spécialistes des sciences humaines et des collègues RH, donc j’ai des psycho, des ergonomes,  et des spécialistes RH. Toujours une 10ne de personnes qui peuvent intervenir avec moi au cours de l’année. 1 journée, 2 journées, un petit peu plus.

Et puis un réseau important. Un réseau professionnel, cela doit aider également.

On parle entreprises avec Jean-Philippe PRUNIER qui est mon invité du Talk BFC Business qui est mon invité ce soir, et une petite pause, Jean-Philippe PRUNIER, vous connaissez le quiz du talk BFC Business.

Allez- y

Votre plat préféré ?  Alors ce serait un duo de poissons accompagnés si possible par un Pernand Vergeless ; 

Ce qui vous énerve le plus dans la vie ? Ce qui m’énerve le plus c’est la difficulté à parier sur l’intelligence collective.

Une passion en dehors des ressources humaines  ? La permaculture : voilà, on a une terre à vigne, et on s’est mis à la permaculture avec mon épouse.

Un chef d’entreprise que vous admirez ? Marc Désarménien, voilà. C’est un de mes clients. Marc Désarménien est patron de la Moutarderie FALLOT, c’est une entreprise qui m’intéresse beaucoup.

Une destination de prédilection : L’Irlande

Le SMIC est-il économiquemnt suffisant ? Il n’est pas économiquement suffisant pour les gens. Il faudrait même le croiser avec la capacité à être à temps partiel. Et en même temps je le vois pour les branches professionnelles que j’accompagne,  qui peuvent être dans le nettoyage ou dans le service aux personnes, il est souvent difficile de faire beaucoup plus pour les employeurs, les modèles économiques sont bien précaires dans certaines branches.

Qu’est-ce qui pose problème la rémunération en tant que telle ou les charges qui y sont associées ? Plutôt les charges !

Qu’est-ce qui vous énerve le plus en France ? Question suivante

Un livre que vous êtes entrain de lire ? Et bien je viens de finir « Chagrin d’école » de Daniel PENNAC j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est un vrai traité de management, sur les cancres.  Un petit mot peut être à propos. La croissance de chacun est possible, quelles que soient les difficultés rencontrées. C’est un bel enseignement. J’ai pris beaucoup de plaisir à cela.

Plutôt CDD ou CDI ou éventuellement contrat unique ?  Alors CDI en période de pénurie de ressources humaines. Ce serait plutôt mon crédo.

Dernière question de ce Qui pour nos chefs d’entreprises, y a-t-il des choses  à déléguer en matière RH à des sociétés ou des agences ou des cabinets spécialisés ?   Alors moi je déléguerais 2 choses : la Paie, mais c’est déjà souvent le cas, ce sont les experts comptables qui la font ou des sociétés spécialisées ;  et puis ce que je fais aujourd’hui qui est de l’écoute sociale. Quan on faitr des questionnaires en Qualité de Vie au Travail c’est important d’assurer la confidentialité, un respect des choses. Il ne s’agit pas de collationner les questionnaires dans l’entreprise que ce soit par le qualiticien ou le RH, je trouve que cela serait une grave erreur.

Jean-Philippe PRUNIER est avec nous le dimanche 20 mai. Suite et fin de cette émission.  Jean-Philippe PRUNIER qu’est ce qui ne va pas dans l’entreprise ? D’où viennent les problèmes, on travaille moins qu’avant, on est passé à 35h même si aujourd’hui cela fait parfois polémique. Qu’est ce qui ne va pas quand cela ne va pas ?

C’est difficile de généraliser, par contre ce que j’observe c’est qu’il y a vraiment une nécessité de travailler les sources de l’engagement. C’est pour cela que tout à l’heure le mot plaisir au travail me semblait central !  Pour que les salariés, les encadrants, les dirigeants reprennent plaisir au travail.

C’est quoi la recette ? C’est quoi le secret du plaisir au travail ?

Alors là, c’est  faire le pari sur la capacité de penser des uns et des autres. Moi je fais ce pari là. Les encadrants ont à faire ce pari, les directions aussi.

C’est quoi c’est faire confiance, c’est déléguer ?

Oui beaucoup de confiance, cela demande beaucoup d’effort, beaucoup de travail sur soi-même, sur l’alignement. L’alignement des dirigeants, l’alignement des managers. Cela veut dire faire quelque chose des idées que proposent les collaborateurs. S’il on écoute, et on ne tient pas compte de ce qui est dit, c’est pire. Il y a une nécessité de faire quelque chose de cette écoute. Cela fonde ce qui est «  le faire autorité ». C’est vraiment là qu’il y a un déficit dans beaucoup d’endroits.

Un déficit d’autorité des chefs d’entreprises qui n’arrivent pas à s’imposer ?

Le déficit ce n’est pas d’être dans l’autorité. C’est de faire autorité et d’écouter au juste niveau les gens, d’en faire quelque chose, pour que les choses avancent. Et cela. C’est cette dynamique-là qui mérite d’être précisée et accompagnée.

Alors quand cela n’est pas le cas, cela mène parfois au burnout ? Ou des arrêts de longues maladies ? Est-ce qu’il y a des signes précurseurs ? Est-ce qu’un chef d’entreprises peut parfois en amont déceler des situations qui peuvent dégénérer ?

C’est vrai que tout se paie. On a des taux d’absentéisme qui sont quelque fois excessifs, qui sont spécifiques par branche professionnelle mais qui méritent d’être vus. Il y a des risques psychosociaux qui peuvent être trop forts. Encore faut- il trouver la cause dans telle entreprise. Des problèmes de non qualité également. Et tout un tas d’autres choses. Les missions qu’on nous confie sur ces sujets sont appuyées toujours sur des signaux très clairs de dysfonctionnement.

Et cela on a compris que c’est votre spécialité d’aller les trouver. Vous nous expliquez que les clés du succès sont la transparence des processus, la  garantie de confidentialité et l’engagement du Copil à changer. Est-ce que vous pouvez donner quelques points d’éclairage aux chefs d’entreprises qui nous regardent ce soir ?

 Si on veut provoquer le changement et cela de manière durable, il faut l’accompagner d’un processus pour dire où on veut aller donc un Contrat de Vision, et donc comment on va s’y prendre et à quel moment la décision sera prise. Alors pour moi c’est important, je ne travaille jamais avec un chef d’entreprise en solo, je travaille toujours avec un comité de pilotage.  Il n’a pas besoin de se réunir 20 fois et pendant des heures et des heures, Il peut se réunir une fois au début, une fois pendant, et 1 fois à la fin. C’est vraiment une garantie méthodologique que nous faisons partout ; et à laquelle je tiens fortement.

Ce sont donc des éléments qui font partie de votre process. Comment cela se passe ? Vous faite un diagnostic de l’entreprise dans un premier temps ?

Le diagnostic fait partie d’un élément de process. Trouver les solutions aussi. Se retrouver un an après pour voir comment les lignes ont vraiment bougé. Comment le Comité de Pilotage est très content d’avoir atteint ses objectifs ou pas. Par ce que ce sont bien leurs objectifs, ce ne sont pas les miens. Ce sont bien leurs plans d’actions ce ne sont pas les miens ! Voyez la grande différence.

Pour être très concret et pour terminer, Jean-Philippe PRUNIER, les chefs d’entreprise qui pourraient éventuellement se dire tiens Jean-Philippe PRUNIER m’a séduit dans sa démarche, sur quelles actions concrètes, sur quels leviers vous intervenez en entreprise.

On intervient sur les processus RH en PME essentiellement le processus de recrutement, de fidélisation, les processus d’évaluation, les processus de formation. C’est un premier pan d’activité.

La deuxième demande est relative au processus de formation des managers. Là cela demande 18 mois.  Car c’est souvent un vrai changement culturel. Il y a un mix de formation collective et de formation individuelle, c’est cela qui fonctionne. Je dois même faire attention que cela ne dépasse pas 30 % de mon Chiffre d’Affaires. Cela marche très bien.

Le dernier processus est sur la Qualité de vie au travail, des enquêtes sociales ou plus… dans la RSE.

La RSE justement, c’est la dernière thématique de cette émission. C’est très à la mode, car il y a 10 ans on n’en parlait pas comme aujourd’hui. C’est quoi c’est un phénomène de mode la RSE en  entreprise ?

C’est vrai qu’on en parlait beaucoup et je vois pour la première fois en 2017 et 2018 des interrogations, des questionnaires qui sont faits auprès de l’ensemble des salariés sur ce qu’ils pensent de la politique environnementale de la boîte, ce qu’ils pensent de la politique économique de la boîte, et bien évidement aussi ce qu’ils pensent du champs social. Et cela a à mon avis, deux raisons. La première c’est l’attente des générations montantes. Il y a des gens qui ne veulent pas travailler dans des entreprises qui ne portent pas le souci de l’ensemble y compris d’ailleurs de l’aspect sociétal. Deuxième élément, il y a des lois qui ont bougé les procédures d’achat. Et donc ‘attente importante que je vois dans le domaine des achats responsables Et par voie de conséquence, les entreprises interrogent leurs fournisseurs sur leurs méthodologies de RSE. Et donc cela c’est quelque chose qui s’est produit 2017 2018. Cela me remplit de beaucoup d’espoir évidement.

Et l’entreprise de Jean-Philippe PRUNIER elle s’appelle DRH & Associés, elle est à votre disposition. Merci Jean-Philippe PRUNIER d’avoir accepté cette invitation. Quant à nous nous retrouvons le 27 mai dans sa version BFC politique, et pour la version BFC business ce sera dans 15 jours et nous y serons le 3 juin. Très belle soirée à tous !

 
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  • DRH & Associés 16 bis rue du Maréchal Leclerc 21160 COUCHEY
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